samedi 7 février 2009

Le sac sur le quai.

De retour à terre et sur le bon continent (le vieux, disons), j'ai très vite rattrapé le temps perdu:


J'ai observé la mode des Gens du Sud, l'ai particulièrement rejetée puis ai toasté ma carte-à-sous dans des boutiques loin d'ici pour remplir ma garde robe (j'ai aussi fait le tour de mes entrepôts pour en rapporter les pièces les plus mettables de ma collection).

J'ai étudié l'Auto Journal chez mon coiffeur, me suis procuré "Ente", qui roule et pétarade.

Me suis rasé et enfin, suis allé pointer à l'Akadémie. Le matin, j'y viens avec ma tasse de thé, je presse un peu le rembourrage des fauteuils de l'amphi pendant un nombre d'heures déraisonnables. Le soir, lorsque le quota est atteint, je prends ma tasse vide et redescend la colline jusqu'à mon Chez-moi.

Ah oui, Chez-moi fait aussi parti des choses nouvelles. Il compte deux chambres et un colocataire. Le Colocataire refuse obstinément que j'ai un cochon de lait apprivoisé. Pourtant, lui a une copine.

J'ai dégotté une iBrique, bien vite pwnée en iPhone presque rutilant. Pour faire comme tout le monde. Je refuse d'y installer le sabre laser et la boite à meuh, alors je ne sais vraiment pas comment le remplir.

Technologiquement, je me serai contenté de ça, voire de moins. Mais le Colocataire, en plus d'une copine, possède une télé et une playstation: nous les avons mises dans le salon et sa copine dans la chambre.

Comme Chez-moi sentait la vieille et le mauvais goût, je suis allé souvent chez Suédois pour dégotter des accessoires. Maintenant, l'ensemble claque et nous n'avons plus honte d'inviter et d'organiser des soirées qui cassent la baraque, les oreilles du voisinage et nos chances de récupérer la caution.


Je regrette simplement le cochon. J'ai pas le truc avec les bêtes, je sais. De chez Suédois, j'avais ramené des plantes: elles sont toutes mortes, sauf une que Colocataire arrose. Pour mon anniversaire en emménageant, Colocataire et l'Ami m'avaient offert un poisson. Plutôt mignon. Dans un aquarium en forme de verre à Porto. Il est mort (je crois avoir versé par inadvertance de la colle à tapisserie dans l'aquarium... mais en contre-partie, je lui donnais de l'amour et des croquettes à poisson tous les matins: ça n'aura pas suffit). C'est en gros les arguments que l'on me ressert chaque fois que je propose d'adopter une petite bête.


A défaut du cochon, il me faudrait peut-être un copain, mais ça, je crois que pour les garder (les copains), je suis encore plus mauvais qu'avec les bêtes...


Sinon, vivre à terre, on dirait que j'ai fais ça toute ma vie!

1 commentaire:

  1. Content de pouvoir continuer à lire ta prose...
    Le cochon, il faut s'en occuper tous les jours et, contrairement à une copine, ce serait difficile de lui raconter des cracks...
    Bonne "route" à terre!

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