dimanche 1 mars 2009

Port d'attache.

Ahhh, enfin les vacances. J'ai mis le cap au sud. Plus sud que Mars, me direz-vous? Oui, oui, c'est bien possible: il se trouve qu'en un recoin de la péninsule ibérique, mon amoureux teutons fait son auberge espagnole! La première occasion de le rejoindre se présente et je frétille à l'idée d'y arriver.


En chemin, je ne pouvais pas ne pas m'arrêter dans la cité nord-catallane qu'habitent ma mère et son compagnon. Ceux qui nous ont suivi du temps des croisières du corsaire se souviennent de mon avis sur la place: plutôt médiocre. Cependant, si l'alentour confit toujours dans son inintérêt, le havre maternel devient, lui, de plus en plus agréable.


Cette semaine, tendu et particulièrement abêti par les medocs, je trouve ici repos et amour inconditionnel. Ma mère, comme son compagnon, m'ouvrent leur porte dans une tradition d'hospitalité teintée de notes orientales: ils m'accueillent comme l'enfant prodigue, et mieux, je sais qu'ils accueilleraient tout le monde aussi bien.

En fait, je trouve une ressource ici que rien n'achèterai et je suis fier d'avoir développer mes valeurs dans ce creuset.


J'ai en ce moment un nouveau cours de "management social". En conclusion de son cours, vendredi soir, le prof nous expliquait pourquoi notre jeune génération était sans repère (voire fichu): en effet, si la sienne avait grandi dans l'objectif de "réussir sa carrière" (facile), la notre s'était vue assigner comme mission de "réussir sa vie"! Et dans son esprit, cela relevait de l'impossible ou en tout cas du tellement flou que cela panique les foules!


J'ai un peu souri à l'assertion. Pas qu'elle fusse dénuée de vérité. Mais, quand je viens ici, j'ai bien l'impression qu'elle est là, la voie vers la réussite. Cette maison qui, vaches grasses, vaches maigres, est toujours ouverte. Cette table où l'on se serrera toujours pour un couvert de plus. Je reproduis ce comportement chez moi avec plaisir, et après le choc initial, cela charme les gens. Et surtout, cela m'apporte bien plus que tout le reste... Au final, ça ne me semble pas si dur de réussir sa vie: suffit d'oublier toutes les valeurs égoïstes de merde que se sont construites la génération d'avant. ^^ Et les vapeurs capiteuses de la chicha me rendent contemplatif...