samedi 2 mai 2009

Ah, les jeunes...

... Où l'Auteur constate que décidément il blanchit grave!


Depuis que je suis de retour à terre, j'ai noté une chose intéressante. Toujours à la recherche de mon Capitaine en second, j'ai réactivé la chauffe sur mes profils divers et variés dans les recoins de la toile: oui, pour relancer une chaudière, on fait feu de tous bois, hein... Donc, ne méprisant pas la possibilité de faire des rencontres nouvelles, surtout en étant parachuté dans une ville où je ne connaissais plus personne, j'ai à nouveau consacré un peu de temps aux grands noms du business qu'il ne me sera pas utile de nommer ici ;) .

La chose intéressante, donc (oui, jusque là, 3615 MA VIE, tout le monde s'en tape ^^): alors que je ne m'étais, depuis les quelques années que mon profil existe, quasiment jamais fait branché par des gars plus jeunes (vous me direz: "forcément, quand on est en bas de l'échelle") mais même en avançant en âge, et peu par des gars de mon âge (oui, bon, j'ai l'air vieux: et alors!?) et même jusqu'à relativement récemment; voilà que depuis quelques mois, ils constituent une part non négligeable de ceux qui m'abordent!

Et, et c'est là que ça devient intéressant pour de vrai: ceux qui m'abordent, ce ne sont pas les mêmes "plus jeunes" qu'avant qui auraient eux-mêmes vieillis (faut suivre: on va dire (sachant que je vais sur mes 27) que ce ne sont pas les 22-25) mais les "nouveaux" bleus, les 18-20, et encore, quand on sait ce que veut dire "18 ans" là-bas... échelle logarithmique inversé, ça doit couvrir jusqu'à 16 ans (ouf, pour l'instant, ils sont encore majeurs sexuellement... mais on va quand même vers un sacré bordel ^^).


J'ai cherché des explications à ce phénomène. Avec le reste de bon scientifique en moi, nous avons découpé le problème et tenté d'identifier les variables. Les deux principales sont apparues: moi qui débarquait et les boutonneux qui eux aussi, limite d'âge oblige, débarquaient. A part le petit chiffre dans mon profil, qu'est ce qui change en moi? Allez, soyons pas vache, on va dire que j'ai l'air plus mature? Peut-être même que je me bonifie avec le temps?! Bon... on arrête de se la péter, n'exagérons rien (on va fixer ce paramètre et s'intéresser à l'autre, ça sera plus crédible)! Hem, et l'autre variable, c'est l'autre. Enfin, l'autre personne quoi! Qu'est ce qui change de leur coté? Qu'elle est la différence si énorme entre un gars de 18 ans et un de 20 ans qui induit une telle différence de stats entre ces deux catégories lorsque on en vient au nombre de visite de ma page? Si ce n'est la très fameuse "génération"?


De la génération.


Surtout quand je ne faisait que subir le jugement de cette différence, mais aussi maintenant que mon grand âge m'autorise à l'utiliser comme argument plein et entier pour emporter une dispute, je me suis toujours débattu avec des concepts tel que celui de  génération: ça m'a toujours semblé bien léger, et surtout marqué du sceau de l'emporte pièce! Puisque chacun a toujours tendance à dire que la suivante est plus sauvage ou plus bête, depuis le temps, on devrait en être rendu à l'ambiance Cromagnon sans finesse, et pourtant, force est heureusement de constater qu'années après années, on y survit, sans pour l'instant, avoir fait sauté la planète.

Dans l'absolu, difficile de dire la différence entre tous les jeunes de 25 ans et tous ceux de 15 ans. On se facilitera souvent le travail en disant qu'ils ne sont pas de la même génération, point barre. Ok. Et celui de 20 par rapport à celui de 25? Celui de 30 par rapport à celui de 25? Parce que si l'un est acceptable dans la génération du 25, l'autre aussi, et que valent ils l'un par rapport à l'autre? Embrouillé, mais on se comprend, n'est-ce pas?


Pourtant, il se passe bien quelque chose. Prenons la montante (de génération)... C'est toujours celle qui pose problème en général ;) . Si je me retiens de balancer à la volée que "les jeunes d'aujourd'hui...", je sens bien qu'on est pas exactement du même monde. Et c'est là que ça se joue en fait: on est avant tout la génération de quelque chose! Je fais partie de la génération qui a vécu enfant/ado la chute du mur: la fin d'une utopie; et la fin d'un affrontement. Alors qu'eux, ils sont la génération du 11 septembre, ils ont vu, vécu et surtout baigné dans l'atmosphère particulière de la chute des tours: la fin d'une autre utopie, mais le début d'un affrontement.

Et comme on veut grosso-modo se caser 8 génération par siècle, pour faire nos paniers, il suffit de sélectionner un ensemble de faits, objets, idées marquant(e)s et révélateurs au vu de ce que l'on cherche à démontrer, dans lesquels auront baignés tous les uns, et pas les autres. Lorsque le faisceau est convergent et assez conséquent pour créer une base de différence marquée: on peut commencer à parler de génération nouvelle. Je serai bien en mal de donner la limite un peu précise qui me sépare de la génération montante, mais pour fixer les esprit: on parle de ceux qui ont toujours connu la communication moderne (information directe et liens interpersonnels: internet et les portables, quoi! mais je voulais pas sonner comme un vieil article de Parents magazine) , la télé-réalité, mangé du South Park à la place du Tex Avery, du Skins à la place du Hélène et les Garçons, etc.


Et cette génération nouvelle adopte des comportements assez différents de la mienne. Avouons-le nous, notre génération vit encore des restes d'un système infantilisant. Ce que nous avons perdu par rapport à nos parents, c'est que le système nous a chouchouté assez longtemps puis nous a lâché comme des merdes en cours de route, alors que nos aînés, il les torchera jusqu'à leur mort! Douloureux à reconnaître, mais ça a pondu une génération d'adulescents, sans cesse au bord de la régression, qui feront les choux gras des psys le moment venu (et gnagna l'abandon, et gnagna le vide émotionnel à combler par une soirée boulgui-boulgua)! Vous pouvez l'accepter sans peine, surtout si vous y adjoignez le tranchant: "mais de toute manière, c'est la faute à nos vieux!". Alors que la génération suivante n'a sans doute pas été bercé du doux espoir d'un monde meilleur! Eux, dès le début, on les a tranquillement lâché à dix milles pieds et c'est Universal et Fox News qui distribuaient les parachutes.


Pour le coup, ils n'ont pas cette entrave du passé qui nous obsède. Ils n'en attendent pas grand chose et regardent plus en avant: pour une fois qu'on parle bien de vous, les jeunes, notez-le! A coté de ça, oubliez la romance, Loana est passée par là. L'inhibition ça a un peu de bon, mais c'est pas très vendeur: on se foutait de la gueule des japs parce que leurs gamines se prostituaient pour payer leur nouveau portable, à ce train là, on va pas rire longtemps! Des précoces, y'en a toujours eu, mais là, ça devient la norme! Moi qui à l'inverse, ai vécu à Wonderland pendant assez longtemps, j'ai l'impression de discuter avec des gens qui en savent plus que moi sur le sexe... et c'est sans doute vrai! Le tout trempé dans une dose stupéfiante de stupéfiants, qu'à la saison 4 de Skins, ils en seront à baser leur coke avant d'aller en cours et piquer les jarretières de maman pour se faire des garrots!


Fort bien me direz-vous. Les voilà plus vite sur le marché, cela ne manquera pas d'en ravir certains! Mais le hic, car il y a toujours un hic, vous le savez. C'est que derrière cette façade, qui nous fait croire que cette génération d'ados, ce ne sont plus des vrais ados. Cette façade qu'ils entretiennent eux-même comme l'illusion qu'ils ont grandi plus vite et ont droit plus tôt à tout. Si l'on gratte bien on se rend compte que certaines choses sont bien à leur place. S'ils connaissent des trucs dignes d'un Kama Sutra Manga, s'ils vous draguent comme des adultes (?!) sûr d'eux et de leurs atouts, qu'ils sont capables de monter les pires intrigues pour camoufler leur âge ou pire, qu'ils l'assument avec une indifférence touchante, on sent encore les gamins là derrière. Que s'ils rejettent le protectionnisme, ils sont encore de l'âge où l'on cherche sa mère des yeux quand se lève la tempête. Qu'ils n'ont pas cette résistance à la frustration que seules l'expérience des années peu donner.


Ce qui me fait un peu peur, c'est que les petits bougres feraient presque illusion. C'est comme les jeux de camouflage dans la le règne animal, ils ont une longueur d'avance. Et sous les traits de cette nouvelle génération, bien vite arrivée, pas encore comprise, on a pas encore retrouvé les contantes universelles du gamin qui toujours qui s'y cache. Et cette erreur participe, à d'autre niveau, d'un monde qu'on leur construit.

Je pense en cela aux remarques sur les sauvageons qu'on pourrait entendre à ce qui reste des zincs de France et surtout de Navarre (artefacts de la génération précédente, hihi) mais aussi et surtout aux excellents billets que l'on retrouve chez Eolas sur la justice des mineurs et les tendances de son actuelle évolution. Sans m'étendre sur des considérations de politique et de médiocrité, j'eus espéré de ceux qui nous dirige qu'ils aient la finesse d'esprit de lever le coin du costume dont s'accoutre nos chères têtes blondes avant de leur tailler un costard... et pour ma part, après de si intenses réflexions, je comprends pourquoi je me fais chier à draguer un gars plus vieux (oh, pas de beaucoup non plus)! (mais qu'est ce qu'il fout au fait ce con à être occupé tout le temps! Je vais finir par repartir, on aura toujours rien vécu!)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire